Aujourd’hui, cela faisait un an qu’elle était morte. Elisabeth Maddox, la fille chérie du maire de la ville. Populaire et aimée de la ville, connue de tous (ou presque tous). Fille sans histoires, on racontait qu’elle était un nid d’histoires dramatiques, qu’elle s’attirait maladroitement les problèmes, peut-être était-ce dû à son goût accru pour collecter les ragots sur tout le monde. Le choc s’était lu sur tous les visages le jour où on l’avait retrouvée pendue dans sa chambre au petit matin, mais le sentiment, lui, était étrange. Certains étaient effondrés par sa mort, d’autres étaient soulagés. Les premiers mois étaient les plus difficiles, puis Elisabeth était devenue un souvenir. - - - La personne encapuchonnée appuie sur « Lecture » afin de découvrir ce qui se trouvait sur cette maudite cassette qu’elle venait de recevoir. La surprise se dessina sur son visage lorsqu’elle entendit la voix d’Elisabeth. « … Je vais vous raconter l’histoire de ma vie, ou plutôt comment ma vie s’est arrêtée. … Je ne saurais peut-être jamais pourquoi vous avez fait ce que vous avez fait mais je peux vous faire comprendre ce que j’ai ressenti. La vérité se trouve sur cette cassette, sur d’autres cassettes. Mais si vous êtes en possession d’une de ces cassettes, c’est que vous êtes coupables de ma mort. » Brutalement, la personne lâcha le lecteur, paralysée par une soudaine paranoïa. Personne ne devait découvrir cette cassette, celle où Elisabeth racontait qu’elle était coupable. La curiosité se faufilait aussi. D’autres cassettes ? D’autres coupables ? Combien de personnes avaient causé sa mort ? - - - L’affaire avait été classée comme un suicide, faute de preuves. Les gens présents à son enterrement avaient pensé à sa mort.
- Si une seule chose s’était passée différemment à un moment donné, alors peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé.
- Les gens commençaient à dire des choses, il fallait que j’agisse.
- Quoiqu’elle pense avoir vue, Elisabeth a menti.