Un ange en enfer || Isaac

La nuit, voile sombre et mystique, embrassait pleinement le ciel dégagé. Les étoiles, aussi scintillantes qu'un amas de minuscules diamants traversés de part en part par une lumière aveuglante, dominaient de leur luminescence ce tableau d'une infinie perfection. Le vent, quasi absent, procurait une sensation agréable portée par la douceur d'un printemps à l'aube de son règne. Les animaux nocturnes, proies ou chasseurs, quittaient avec une prudence déconcertante leurs chaleureux refuges, abandonnant ainsi leurs conforts. Des siècles d'évolution les forçaient à vivre paradoxalement un quotidien primitif basé sur des rituels perpétuels afin de répondre à leurs besoins mortels. D'autres mammifères d'un genre différent s'afféraient avec énergie dans des activités nettement plus singulières qu'une simple quête de nourriture. Animés par le feu sacré d'une soirée endiablée, la quiétude n'était pas au rendez-vous.
Nous avions roulé sur quelques dizaines de kilomètres en dehors de Whitehall, les paysages défilant à une allure presque irréelle, pareil un film projeté en accéléré. J'avais convaincu Isaac d'une manière des plus déloyales de m'accompagner à un événement qui ne m'inspirait que dégoût. Bien sûr, il n'avait aucune idée de ce qui se tramait réellement, le temps échappant à son contrôle, à chaque minute écoulée. Conscient de ses convictions et de ses croyances hautement inaltérées, je n'imaginais pas qu'il puisse se satisfaire d'une existence désintéressée, privée de tout les petits plaisirs. Aujourd'hui, j'avais décidé de le confronter à la tentation.
Arrivés devant la boîte, je garai la voiture et en sorti rapidement. Isaac semblait plus que dérouté. Non en vérité, il était outré. Avant même de pénétrer dans ce lieu de débauche, mon ami avait compris qu'il ne devrait pas supporter quelque chose de barbant. Il devrait mettre à l'épreuve la force de sa foi et de sa dévotion religieuse...
Contournant le véhicule, je frappai doucement sur la vitre côté passager, voyant qu'Isaac ne bougeait pas d'un pousse. « Alors ! Tu viens ? Tu ne vas pas rester dans la voiture toute la nuit quand même ? » La situation m'amusait malgré la gêne évidente qui déformait son visage d'ange. Je n'allais certainement pas le laisser gâcher cette chance ultime de trouver enfin un chemin vers la liberté. Résigné, il délaissa le siège dans lequel il semblait englué et me suivit dans sa bouche de l'enfer...

Je ne sors pas beaucoup de chez moi, j'aime bien rester chez moi tranquillement sans aucune chose qui pourrait me faire dévier du droit chemin. Mais sans compter sur certains de mes amis, qui se sont donner pour mission de me faire découvrir les vices de la vie. Et un en particulier : Anton, je l'aime beaucoup mais j'ai un peu peur qu'il ai une mauvaise influence sur moi... Bref il m'a demandé de l'accompagner dans un endroit "sympa" qu'il disait, je ne me suis donc pas méfié. Jusqu'à ce qu'on arrive devant ce club ou boite peu importe comment cela se nomme... Mais il est hors de question que j'entre dans ce lieu de débauche, je reste donc figé sur le siège de la voiture espérant qu'il comprenne ma détresse et décide de faire demi tour. Mais malgré moi ce ne fut pas le cas et je dus me résigner à sortir de la voiture.
"Pourquoi pas, je m'y sentais en sécurité moi dans ta voiture, j'aime pas trop l'endroit où tu m'emmènes, je suis sûr que je m'y sentirai pas à l'aise... On peut pas aller ailleurs ?" Je prie intérieurement pour qu'il accepte ma proposition. Même si au fond de moi je sais que je vais tout de même finir par y entrer, par curiosité tout d'abord et aussi pour prouver que je ne suis pas si coincé que tout le monde peut le croire.  Mais je ne boiras pas une goutte d'alcool soyez en sûr...