Il paraît que l'amour, c'est un truc dangereux. Que ça fait chialer tes jolis petits yeux. Il paraît même que ça fout la fièvre. Il paraît qu'y en a certains qui en crèvent. ▬ Marin & Jane
Les rayons du soleil viennent caresser ton doux visage. Tu fronces les sourcils. Quelle heure est-il ? En réalité, tu t'en moques royalement. C'est dimanche, le seul véritable jour de la semaine où tu peux te permettre de ne rien faire. Rester au lit pendant des heures et des heures. Dans ton sommeil, tu te tournes, comme pour essayer de venir te blottir dans les bras chauds et musclés de Marin. Mais, il semblerait qu'il ne soit pas là. Alors, tu tapotes, les yeux toujours clos, le lit, sa place précisément. Non, il n'est pas là. Tu ouvres les yeux, juste pour en être sûre. Ca se confirme, il n'est vraiment pas là. Putain Marin tu fais chier. Deux hypothèses s'offrent à toi : la première étant qu'il n'est surement pas rentré cette nuit, la deuxième étant qu'il est rentré, sans que tu ne t'en rendes compte, et qu'il est reparti très tôt. Tu soupires, cachant ta tête sous l'oreiller. Où peut-il bien être ? Encore par monts et par vaux. Du grand Marin quoi. Ta petite main se fraye un chemin entre les couvertures et la table de chevet, pour attraper ton téléphone portable. Peut-être qu'il t'as laissé un petit message, mais rien. A part des notifications sur les réseaux sociaux, pas un message de ton petit ami, que ce soit par sms ou encore par facebook. Par moment, t'en as marre. Il se permet de tout, et à ses yeux, toi tu n'as le droit à rien. Tout ça parce que monsieur est jaloux. Comme si t'étais le genre de fille à aller voir ailleurs. Marin, même s'il te fait chier par moment, que t'as tout envie d'envoyer valser, bah y'a l'amour que tu éprouves pour lui qui surpasse tout. Et pourtant des fois, il mériterait que tu prennes tes fringues et que tu te casses d'ici. Mais t'en es fichtrement pas capable. Marin, tu l'aimes trop pour le laisser. Parce que malgré ça, c'est un amour Marin. Tu le sais qu'il t'aimes, t'en doutes pas. Enfin, parfois, ça t'arrives, puis il te suffit de croiser son regard, et de te laisser tomber dans ses bras pour oublier toutes ces bêtises. Il est vrai que des fois, t'as du mal à le cerner, surtout depuis ces derniers mois. Marin, il a jamais trop aimé que tu sortes sans lui. Ca lui fiche la trouille. Même s'il fait le grand gaillard qui se fiche de tout, en réalité, il supporte pas qu'un mec puisse poser son regard sur toi. Imaginez lorsque vous sortez tous les deux, c'est un véritable supplice. Malgré tout, tu aimes ça sortir à ses côtés. Ca te fais du bien, il te fait du bien. Même si parfois il est chiant, et qu'il t'agace, bah t'aimes ça. Mais bon, aujourd'hui, visiblement, bien qu'on soit le week-end, il a décidé de sortir sans toi. Tu te redresses dans le lit, et tu l'appelles. Messagerie. Rien d'étonnant finalement. Tu passes ta main sur ton visage, et balance ta chevelure en arrière. Tu lèves le yeux au ciel, et soupires. T'as plus qu'à attendre qu'il te donne un signe de vie. Parfois il t'arrives de t'inquiéter, et d'autre fois, comme là, actuellement, tu t'en fiches. Tu sais qu'il finira bien par rentrer donc bon. Tu finis par lever tes fesses pour sortir du lit. Ce ne fut pas sans mal. Mais tu y es parvenue. Tu regagnes le salon, et t'approches de la fenêtre. Il fait beau. Le ciel est bleu, pas un nuage, et le soleil rayonne. Ca fait plaisir. C'est motivant dirions-nous. Avec ce temps-là, tu n'as aucune envie de rester dedans, alors tu attrapes ton téléphone pour envoyer un message à une copine pour sortir. T'as besoin de sortir, c'est quelque chose de vital. Tu sais que ça ne va pas lui à Marin, mais merde, lui ne prend pas la peine de te dire où il est, ce qu'il fait, ni-même quand il rentre. Alors pour une fois, tu décides de sortir sans lui en parler. Quoi que, lui envoyer un petit texto en disant que tu sors, peut-être que ça le sortirait de son silence radio. Oh puis merde non. Tu balances ton téléphone sur le canapé une fois que ta journée est programmée et tu files te préparer. La journée est simple. Boutiques, car oui, maintenant, certaines boutiques sont ouvertes le dimanche, et petite bière en terrasse à papoter de tout et de rien. Rien d'extraordinaire, mais parfois les petits plaisirs simples suffisent à nous rendre heureux. Toi en l'occurrence, tu avais passé une agréable journée, mais il était temps pour toi de rentrer. Pas une nouvelle de Marin. Intérieurement t'as l'impression de ressembler à une cocotte minute. Heureusement que t'es sortie, ça t'as fais du bien tien. T'as pris un bon petit bol d'air, et t'as profité du soleil, que demander de plus ? En rentrant, tu constates que ton cher et tendre n'est toujours pas rentré. Et quand bien même il serait rentré avant toi, là, tu l'aurais su. Il t'aurait harcelé d'appels et de messages jusqu'à ce que tu lui dises où tu es, ce que tu fais, mais surtout avec qui tu es, et à quelle heure tu rentres, aussi. Tu filais prendre une petite douche, parce qu'il faisait vraiment bon, et tu avais envie de laver ta longue chevelure que tu n'avais pas pris le temps de laver ce matin. Tu sortais de la salle de bain en sous-vêtements pour retourner dans votre chambre et piquer un tee-shirt de Marin. T'en profiter pour humer son odeur avant de le glisser sur toi. T'aimes ça porter les fringues de Marin. Surtout ses tee-shirt. Ils te vont dix fois trop grands mais tu les aimes. T'es bien dedans. C'est peut-être parce que ça sent trop l'odeur de Marin que t'aimes les porter. Tu files ensuite dans le salon, où tu allumes ton ordinateur pour y mettre Netflix. Tu connectes ce dernier à la télé en HDMI pour pouvoir l'avoir sur grand écran, et c'est parti pour mater ta série du moment Pretty Little Liars. Au bout d'un moment, l'appel de la clope se fait entendre, tu mets sur pause, puis tu bouges ton derrière près de la fenêtre. Avant ça, tu passes par la case cuisine où tu chopes une bière, et tu vas te poser près de la fenêtre, prenant soin de l'ouvrir. Tu te poses tranquillement sur la chaise, et tu places ta clope entre tes lèvres, pour l'allumer. Avec l'aide de ton briquet, t'en profites pour ouvrir ta bière, et tu lances la capsule dans la petite poubelle non loin de toi. Panier. T'es là, pensive. Tu penses à Marin. A ta sortie. Lui dire ? Lui cacher ? Tu sais pas trop. Mais là, la porte s'ouvre. Nul doute, c'est lui. Il est vivant, c'est déjà ça. Tu te retournes, sans pour autant bouger, t'attends qu'il s'avance vers le salon.
« Je te croyais mort. »
Tu lui lances cette remarque avec un tel sarcasme. Mais au fond, tu te sens bien. Il est là, il est de retour. Il t'as manqué ton Marin. T'as qu'une envie, c'est l'embrasser, mais tu te retiens. T'attends de voir ce qu'il va te dire. Pour contenir tes pulsions, tu places ta clope entre tes lèvres pour prendre une taffe, puis tu bois une gorgée de bière après avoir recraché la fumée. Rien que sa présence te rends toute chose. Ca fait plusieurs mois maintenant vous deux, mais malgré tout, tu ressens toujours comme cette envolée de papillons aux creux de ton estomac quand il est là.
tu cours. toute la nuit, tu cours, tu voles et t'enfuis. l'adrénaline dans tes veines, tu fais l'plein avant d'rentrer, que ce soit ce soir ou demain, ou dans trois jours. là, t'as pas envie de rentrer. pas envie de voir jane, parce qu'elle va t'énerver, c'est sûr. alors t'es là, après ton sale taf du samedi soir, ton sale taf de livreur de pizza. encore ça va, t'étais avec emrys. emrys, heureusement qu'elle est là à travailler avec toi. heureusement qu'elle te fait rire et qu'elle t'motive, parce que toi, tu te plains constamment. alors, tu t'es tiré direct toi, après le travail, ni au revoir, ni merde, t'es parti. envolé marin, disparu comme un fantôme, c'est ta spécialité, ça. et t'es allé dans ton endroit préféré. l'pub du coin. là-bas, t'es accueilli comme un roi par les barmans. des "viens par ici marin", et des "j'te paye un verre" par-là. t'es bien là-bas. t'as l'impression d'vivre vraiment, d'vivre en grand, comme un fou. et puis au pub, tu bois, beaucoup, sans t'arrêter jusqu'à tanguer. jusqu'à t'retrouver dans les draps d'une inconnue. et ce soir, c'est ce qui est arrivé, encore. marin, tu t'détestes pour ça. à te blottir faussement dans les bras d'une fille que t'aimes pas, qu'tu détestes presque parce qu'elle te tente trop, et toi, dieu sait qu't'es faible. le plus faible des hommes face à un corps de femme un peu trop beau. alors tu tombes à leurs pieds, leur faisant croire qu'c'est elles qui tombent aux tiens. et l'matin, tu pars comme un voleur, sans un mot, sans même prévenir. juste, tu t'en vas. deviens poussière d'étoiles sur laquelle on soufflerait un peu trop fort. marin, t'es l'pire, t'es c'gars que les filles aiment pas rencontrer. et tu t'rappelles qu'on est dimanche. dimanche, tu bosses pas. jamais. et t'as pas envie de rentrer. pas encore, pas tout de suite. jane te manque pas assez, et puis, tu t'en veux trop d'avoir coucher avec une inconnue. alors, t'appelles solal, toi. t'appelles solal comme si t'étais désespéré, et solal, il te trouve de quoi t'occuper. du deal pur et dur. tu l'retrouves dans un coin, il t'file la came et tu traînes dans les rues, tu traînes dans les coins qui craignent un peu, mais qui t'font pas peur toi. t'as peur de rien, ou de très peu de choses. un peu de jane en fait, parce qu'elle pourrait partir, jane. elle pourrait s'enfuir un jour et toi, tu péterais les plombs. sûr que t'arracherais tout sur ton passage, et qu'tu partirais à sa poursuite, parce que t'es fou. fou d'elle. et jane, y a pas mieux qu'elle, pas plus beau, pas plus doux. jane, c'est l'agneau et toi, t'es le loup. alors tu passes ta journée à dealer, dans l'calme, dans l'ombre des ruelles. t'es là, capuche sur la tête, méconnaissable et invisible aux yeux de tous. t'aimes bien, des fois, qu'on t'voit pas. un fantôme, j'te dis. et tu traînes, jusqu'à ce que la nuit tombe. t'as pas allumé ton portable de la journée, et quand tu l'fais, tu vois un appel manqué de jane. ta poupée qu't'as oublié le temps d'une nuit, le temps d'une journée. comment t'as pu, marin ? tu t'frappes un peu la tête, comme pour te punir, et tu tu dis qu'c'est peut-être l'heure de rentrer. alors, vingt-et-une heure, t'ouvres la porte de ton appartement. votre appartement. c'est vrai qu'ça fait quelques mois maintenant, qu'elle habite avec toi, vrai qu'ça t'fait drôle à toi, mais t'aimes ressentir sa présence, sentir son parfum qui erre dans les pièces. et tu la vois, là, assise sur cette chaise, simplement vêtue d'un de tes t-shirt. ça lui va beaucoup trop grand et bon dieu c'qu'elle est belle, jane, quand elle fait ça. putain c'que tu l'aimes, t'en crèves et même que ça te fait mal. jane, elle t'fait mal sans le faire exprès, mais elle te tue. comme tu la tues. c'est trop fusionnel, le truc qui touche et qui pique. jane, t'es sûr, c'est la fille de ta vie, la nana qu't'as toujours voulu. jane encore et toujours, prénom qui résonne dans ton esprit, même quand t'es énervé, même quand tu la détestes. elle te regarde, sa clope entre ses doigts. et elle te sort une phrase qui tue, qui t'fait sourire. t'as pas envie d'lui montrer qu'au fond, elle t'a manqué. au fond, tu te rends compte que t'es rien sans elle. mais ce soir, tu t'la joues impassible. p't'être que ça valait mieux pour toi que j'le sois, non ? tu t'approches d'elle, simplement pour lui piquer la clope qu'elle manque de glisser à ses lèvres. t'aspires la fumée, tire trois taffes avant de lui redonner la cigarette. jane, tu la bouffes du regard, elle est belle, tellement belle qu'tu pourrais en rester bouche bée. t'es presque fasciné quand tu la vois, cette fille. avec ses cheveux feu et ses yeux foncés toi, ils t'rendent fou. tu fais les quatre cent pas dans l'appartement, t'essayes d'voir si il y a un truc qui cloche, comme tu le fais à chaque fois que tu rentres, parce que t'es un peu parano. parce que t'es jaloux, jaloux maladif et jane, tu peux pas imaginer qu'un jour elle t'échappe. t'as fait quoi aujourd'hui ? tu sais qu'elle a pas pu faire grand chose, mais tu poses toujours la question, une fois qu'elle te dise qu'elle soit sortie sans toi. t'espère qu'ça arrivera jamais, parce que tu sais pas comment tu pourrais réagir, et clairement, ça t'fait peur.
Il paraît que l'amour, c'est un truc dangereux. Que ça fait chialer tes jolis petits yeux. Il paraît même que ça fout la fièvre. Il paraît qu'y en a certains qui en crèvent. ▬ Marin & Jane
T'es sortie, mais tu t'en veux déjà. T'as rien dis à Marin. T'aurais dû pourtant, tu le sais. Au plus profond de toi, tu sais que t'aurais dû lui dire. Ne serait-ce qu'un petit message, pour ta conscience. Savoir que tu n'as pas fais ça dans son dos. Son portable semblait être éteint et alors ? Au moins, t'aurais rien eu à te reprocher toi. T'aurais fais les choses convenablement. Là, t'es sortie sans lui dire, parce que t'as la rage. Tu sais pas où il est. Tu sais pas ce qu'il fait. Tu sais pas avec qui il est. Et ça te bouffe. Peut-être qu'il est avec sa bande. Peut-être qu'il est avec Solal. Ou alors, peut-être qu'il erre dans Withehall. T'en sais rien, et c'est ça qui te fais le plus chier. Aucunes nouvelles. Putain, il a même pas été foutu de t'envoyer ne serait-ce qu'un petit message juste pour te dire de pas t'inquiéter. Mais toi, ça te bouffes, ça te ronges, t'en as marre qu'il disparaisse comme ça. Une journée. Une nuit. Tu détestes ça quand t'as pas de nouvelles de lui. Voilà que t'as envie de le claquer. Mais tu sais pertinemment que c'est impulsif comme acte, que c'est là, maintenant, parce que t'as pas de nouvelles. Tu sais pertinemment que lorsqu'il franchira le pas de la porte de l'appartement, t'auras qu'une seule envie, celle de lui sauter au cou. Ah t'es faible Jane. Tu pensais pas que ça t'arriverais un jour. D'être comme ça. D'aimer à en mourir. Ouais, tu crèves d'amour pour lui. C'est dingue. Ca te prends les tripes. Et ca t'énerves. Ca t'énerves d'être comme ça. Marin, il pourrait te faire la pire crasse que tu lui pardonnerais. Marin, il t'énerve autant que tu peux l'aimer. Et quand on sait combien tu l'aimes, il ne vaut mieux pas imaginer ta haine pour ce type. D'ailleurs, ça te fais monter les nerfs de savoir que t'es aussi faible face à lui. Avant, c'était toi qui jouer avec les autres. Ah les mecs, t'en faisais ce que t'en voulais. Marin lui, c'est différent. Il est pas docile, ça non, et il le sera surement jamais. Il est loin d'être doux comme un agneau. Mais malgré tout, t'aimes ça. Marin, s'il était pas comme ça, tu l'aimerais pas. Avec lui tu te prends la tête, tu te tortures l'esprit, tu te fais des noeuds au cerveau, tu te fais un sang d'encre quand il disparaît, mais malgré tout, t'es pas foutue de le quitter. Et là, t'es assise sur cette chaise, à fumer ta clope, et scruter le paysage, une bière dans l'autre main. Tu fermes les yeux, et laisses ta tête tomber en arrière. Mais voilà que la porte se manifeste. Au fond de toi, c'est un feu d'artifice. T'es excitée de le savoir de retour. Tu peux t'empêcher d'ouvrir les yeux, de tourner la tête pour le voir pénétrer le salon d'une allure nonchalante. Quand tu le vois, tu te dis qu'il n'a rien d'attirant. Il a sa gueule de con, ça se voit. Mais toi, malgré ça, tu le trouves beau. Marin il est beau, il est beau tout le temps. Quand il sourit. Quand il fait la gueule. Quand il s'énerve, et que ses veines ressortent. Quand il frappe les murs. Tu sais qu'il est bourré de défauts ce type. Ton frère, il cautionne pas trop votre relation. Il a bien cerné le petit Marin. Toi, tu t'en tapes de ce qu'il peut penser en fait. Marin, c'est ton mec. Peut-être qu'il est con, mais c'est ton mec. Puis Marin, il fait pas que te mener la vie dure. Tu sais même pas s'il est vraiment conscient de ce qu'il t'infliges. Mais tu l'acceptes tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts. Il sait te rendre heureux. Peut-être qu'il fait pas gentil quand on le voit comme ça, mais Marin, il sait être doux, et attentionné avec toi. Il est maladroit. L'amour, c'est juste pas son truc. Il l'exprime autrement. Marin, c'est pas un gentleman. C'est pas le mec qui t'apportera ton petit déjeuner au lit le matin. C'est pas le genre de mec qui t'offrira un bouquet de fleurs sans raisons -fort heureusement, car les fleurs et toi... T'aimes pas les fleurs toi. Façon, t'as pas besoin de toutes ces attentions là. Tu lui demandes pas d'être comme ça. Tu lui demandes pas de changer. Tu veux pas qu'il change. Même quand il te lance des remarques comme celle qu'il vient de te lancer, toi, ça te fais sourire. T'as pas envie que votre couple il ressemble aux autres. T'as pas envie de vivre aux pays des bisounours. Ca pue les bisounours. Toi, t'aimes bien quand ça pète entre vous, et qu'il s'énerve. Parfois, tu t'en amuses, parfois, tu tentes de le calmer.
« Ca m'aurais simplifié la vie. »
Tu rentres dans son jeu. Parce que vous deux, z'êtes pas le genre à vous faire des grands discours, à vous dire des je t'aime à longueur de journée, à vous faire des tirades sur le pourquoi du comment vous êtes ensembles, pourquoi lui, et pourquoi toi. Au moins, quand vous vous lâchez un "je t'aime" il sonne beaucoup plus sincèrement. Puis c'est rare. Vous avez trop de fierté pour le dire à tout bout de champs. Vous avez votre façon à vous de vous le prouver. Le voilà qu'il s'approche de toi. Et toi, tu te retrouves prise d'une bouffée de chaleur, tandis que ton coeur ne cesse de battre à tout rompre. Voilà l'effet qu'il te fait Marin. Tu le regards, avec des yeux de biche. T'as envie de le fusiller du regard, mais tu le supplies de te toucher. Mais au lieu de ça, il attrape ta cigarette ce gros naze. Tu fronces les sourcils.
« T'es pas dispensé de t'en prendre une, au lieu de me piquer la mienne. »
Tu râles, mais dans le fond, c'est juste pour le faire chier. Juste pour lui faire payer de ne pas t'avoir donné de nouvelles entre hier et aujourd'hui. Ca t'énerves, parce qu'il est rentré, et pas-même une seule seconde il a songé à s'excuser de ne pas t'avoir appelé. Comme si c'était normal pour lui. Mais qu'en serait-il s'il cela avait été l'inverse. Tu aurais surement eu le droit à une bonne engueulade. Mais toi, t'es bien trop gentille. Pourtant, c'est pas l'envie qui te manque de lui foutre à la gueule qu'il aurait pu te tenir au courant, ou juste lui demander ce qu'il a foutu. Quoi que... Il vient de te lancer une perche.
« J'attendais de tes nouvelles. »
Bon oui, mais pas que. T'es sortie aussi. Mais ça, tu lui en parleras après. Façon, contrairement à toi, lui n'est pas au courant que t'es sortie de cet appartement. Alors, tu te chargeras de lui avouer la vérité, une fois qu'il t'auras expliqué pourquoi il t'as laissé sans nouvelles. Tu portes le goulot entre tes lèvres avant de descendre la fin de ta bouteille d'une traite. Tu te lèves, passant à ses côtés, effleurant sa peau. Des frissons parcourent ton échine. T'as fais exprès. Tu te pinces les lèvres, et marches jusqu'à la cuisine, laissant ton joli petit fessier bouger de droite à gauche, pour aller jeter ta bouteille.
CODES ET AVATARS BY MAY
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a song like you would never tell me the truth (marin)